Un écho toujours actuel pour les jeunes que je visite.
Suite au rassemblement des jeunes au Panama autour du Pape François, nous avons essayé, avec nos pauvres moyens, de vivre aussi une rencontre.


Les jeunes que je visite ont entre 20 et 30 ans et souffrent de divers handicaps au niveau de la marche et de douleurs internes associées.
Ils ne peuvent sortir qu’avec de l’aide en raison de leur mobilité très réduite, voire impossible.

A la demande d’un jeune qui me dit « Il faudrait que nous fassions aussi la fête »
Excellente idée partagée par tous, une date est fixée, nous prenons rendez-vous,
chez les sœurs à 9 h 30.

Avec la participation des jeunes de la communauté de l’Emmanuel, en année de discernement, et du prêtre accompagnateur, ils nous ont apporté leur joie de vivre.
Ils venaient du Congo RDC Brazzaville, Rwanda, Burundi, Guinée Conakry, côte d’Ivoire, Kenya et Cameroun.

La pluie avait assaini l’atmosphère et chassé la poussière.

Les jeunes en fauteuil roulant le plus souvent, ou à pied avec des béquilles accompagné par la maman: l’un d’eux a avoué qu’il avait beaucoup peiné, mais la joie de rencontrer les autres le portait. Nous sommes allés en chercher deux en voiture.

Ils étaient accueillis en musique par les jeunes de l’Emmanuel qui se chargeaient de bien les installer.

Un climat de fraternité, de joie, de bonheur, venait nous saisir. La célébration de l’Eucharistie était une merveille, car ils ne peuvent se rendre physiquement à l’église pour la Messe.

L’intensité de la prière, associée aux doux rayons du soleil, la brise légère du vent, le calme environnant, donnaient à l’instant présent un goût d’éternité.

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Retrouvant les jeunes dans la semaine ils ont alors partagé ce qu’ils avaient vécu : il y avait des points communs :

Voir la joie qui rayonnait sur tous les visages, la joie du prêtre et de chacun qui montrait qu’on nous aime, qu’il ne faut pas baisser les bras, nous ne sommes pas abandonnés. La joie donne du courage. Joie de sortir de me retrouver avec d’autres.
J’ai cessé de me fixer sur mon nombril pour regarder les autres.
Nous étions en symbiose, il n’y avait pas de différence entre les malades et les bien-portants. Notre corps dansait même sans nos jambes.
Il y avait beaucoup d’amour dans cette fête.
Désir de renouveler cette expérience, mais ce qui fonctionne à merveille c’est le téléphone. Chacun, par un simple appel, se sent réconforté, est moins seul dans sa souffrance.

Ce témoignage envoyé par Sr M Thérèse est tellement riche, par sa dimension, missionnaire. Malheureusement, il m’était impossible de tout mettre, je vous laisse imaginer les chants , les danses, l’ambiance, je vous invite à goûter comme moi cet événement.
[/ Sr M. Thérèse /]