Je voudrais partager avec vous des moments de bonheur vécus cet été dans la vallée de Chamonix dominée par le Mont Blanc et les sommets de plus de 4000 m.


Face à ces sommets grandioses, un montagnard me disait:

“L’immensité me renvoie inexorablement à ma petitesse et m’élève.”

A travers ces dômes enneigés, ces glaciers étincelants, j’éprouve les mêmes sentiments ; je me sens toute petite et soulevée vers les hauteurs qui me fascinent; elles sont pour moi, reflets de la grandeur immuable de Dieu, de sa puissance, de sa beauté.

Et je pensais aux Guides de haute montagne, ils ne peuvent résister à l’appel des cimes; ils sont toujours prêts à tout risquer pour atteindre le sommet. Un vrai guide a le souci de faire partager sa passion.
Cela me faisait réfléchir: moi chrétienne, moi religieuse, suis-je toujours fascinée par Dieu au point de surmonter les crevasses, la solitude des grands espaces glacés, qui peuvent jalonner parfois notre vie, au point de tout risquer? Est ce que j’ai un enthousiasme semblable au guide de haute montagne pour faire partager ma passion de Dieu qui m’attire?

J’ai eu des temps de vrais bonheurs:

Chaque matin, je guettais ce moment, où, dans la lumière tamisée, les premiers rayons du soleil allaient filtrer entre deux Aiguilles, puis ensuite faisaient scintiller les cristaux de glace qui recouvrent les dômes glacés du Goûter et du Mont Blanc…

Puis le soir, je contemplais le soleil couchant sur toute la chaîne dont le relief devenait féérique, de couleur ocrée puis sanguine pour retrouver peu à peu la grisaille de la roche où bientôt les sommets et dômes enneigés seraient enveloppés par la nuit.

[|Il y eut un matin,

Il y eut un soir
|]

Oui, j’ai vu un reflet de la beauté des Origines.

A Toi, Seigneur, ma louange, à Toi, mon action de grâce !