Sidonie, fille ainée de Louis de Luppé et de Eugénie Germier, est née le 13 janvier 1841 au domaine de Milhas dans la commune de Cumies. Elle fut baptisée le 18 février en l’eglise de Montauriol car il n’y avait plus de prêtre à Cumiès.

Jusqu’à l’âge de 7 ans elle reste au foyer familial où elle passe une enfance insouciante à s’ébattre sur les terres arides et balayée par les vents de ce plateau de la Piège, avec ses frères et les enfants du métayer. Madame de Luppé, de santé très fragile, avait besoin d’être aidée pour subvenir aux besoins de sa petite famille ; La Tante Elise de Luppé, célibataire, va prendre Sidonie avec elle à Toulouse pour soulager son frère et sa belle-sœur et assurer une bonne éducation à sa nièce ; elle fera de même pour ses neveux le moment venu.
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Le 8 octobre 1848, Sidonie quitte Milhas pour une vie bien différente dans un bel et riche appartement dans un quartier Bourgeois de Toulouse, non loin du Parlement…

Tante Elie qui se considère comme sa seconde maman veille à ce qu’elle reçoive une éducation digne de son rang social, elle l’inscrit dans une « pension privée », lui fait donner des leçons d’équitation et veille également à son éducation religieuse. Sidonie fait sa Communion à la cathédrale de Toulouse.

L’adolescente reste très simple et n’apprécie pas les allures mondaines de sa Tante.Elle ne retournera que très rarement à Milhas et la séparation d’avec son père lui coûte beaucoup. Jeune fille, elle envisage de se consacrer à Dieu et voudrait entrer à la Trappe de Blagnac; ce désir ne peut aboutir car elle est de santé fragile ; elle va donc frapper à la porte de la nouvelle congrégation qui vient d’arriver à Toulouse et qui n’est autre que celle de Marie Auxiliatrice. Elle y est reçue le 8 décembre 1865.