Religieuse dans la Congrégation de Marie Auxiliatrice (fondée en 1854 à Castelnaudary) par M.Thérèse de Soubiran, où l’Adoration du St Sacrement tient une place privilégiée depuis 1861, je vais essayer de vous dire, ce qu’elle fut pour nos premières Sœurs et ce qu’elle est toujours pour nous en 2015.
Marie-Thérèse et ses premières Sœurs subirent le 6 novembre 1861 un incendie du couvent qui le détruisit en laissant les vies sauves; cet événement fut considéré comme un événement fondateur à l’origine de l’Adoration eucharistique et de l’Adoration nocturne. Pour en comprendre la portée on peut relire l’article déjà publié en cliquant sur :LE BÉGUINAGE
C’est devant le St Sacrement exposé qu’elle rédigea les Constitutions de sa Congrégation…
Pour la petite Congrégation naissante, comme pour nous maintenant, nous pouvons dire que notre vocation est fondamentalement eucharistique :
« C’est dans l’Eucharistie célébrée, contemplée et vécue que se renouvellent nos forces pour l’annonce de Jésus Christ. » N° 8 des Constitutions.
A travers ce Sacrement d’amour, « Nous ne pouvons oublier jusqu’où va la mort à soi-même, et jusqu’où va le don de soi à Dieu et aux autres. » M.Thérèse de Soubiran
C’est pour nous une grande force spirituelle qui nous interpelle sans cesse pour vérifier notre cohérence quotidienne dans la manière de vivre notre vie fraternelle et notre mission apostolique.
Oui, c’est un moyen essentiel qui nous est donné pour accomplir la Mission. L’Adoration nocturne du St Sacrement, comme l’avait instituée notre Fondatrice, en souvenir des nuits que le Christ passait en prière, n’a pu être maintenue à cause de la santé des sœurs et aussi du nombre des religieuses qui se raréfie. Toutefois, plusieurs de nos communautés ont maintenu une heure d’adoration en soirée une fois par semaine, et lors de certaines circonstances il y a une adoration nocturne. Chaque jour nous faisons un temps d’Adoration du St Sacrement; les Laïcs se joignent souvent à nous.
Au soir de sa vie, une Sœur de Marie-Auxiliatrice, en perte d’autonomie ou dépendante, qui ne peut plus participer aux divers apostolats, reste encore apôtre. Jusqu’au bout de sa vie, elle soutient ses Sœurs par la prière et l’Adoration. Dans l’offrande et l’action de grâces elle prie et communie à l’œuvre rédemptrice de Jésus Christ pour le monde.
» Me voici devant Vous, ô mon Dieu. Devant Vous, devant cette majesté, cet amour, cette puissance infinie…Devant Vous en qui tout est… Devant Vous pauvre par moi-même…Devant Vous, riche de misère et d’une lâcheté sans nom…
Se tenir devant Dieu, c’est exposer son âme, ses puissances, son être tout entier aux ardeurs de son Amour… » M Th 1879
[/Soeur M.Clarisse/]
