Quelque part, très loin dans un pays très chaud
Un vendeur d’eau, chaque matin, se rend à la rivière, remplit ses deux cruches, part vers la ville distribuer l’eau à ses clients.
Une des cruches, fissurée, perd de l’eau; l’autre toute neuve rapporte plus d’argent. La pauvre fissurée se sent inférieure. Elle décide, un matin, de se confier à son maître.
«~Tu sais, dit-elle, je suis consciente de mes limites. Tu perds de l’argent à cause de moi, car je suis à moitié vide quand nous arrivons en ville. Pardonne mes faiblesses~»
Le lendemain, en route vers la rivière, notre maître interpelle la cruche fissurée et lui dit:
«~Regarde au bord de la route…
-C’est joli, c’est plein de fleurs, répond la cruche.
-C’est grâce à toi, réplique le maître. C’est toi qui, chaque matin, arroses le bas-côté de la route! Quelqu’Un a semé des graines tout le long de la route, et toi, sans le savoir et sans le vouloir, tu les arroses chaque jour…~»
Ne l’oublions jamais nous sommes tous un peu fissurés. Mais Dieu, si nous le lui demandons, sait faire des merveilles avec nos faiblesses.
[/ (d’après Luc Lafleur)/]
“En Dieu je me repose de mes impuissances, et je me réjouis de ce qu’il soit tout et moi rien…”
[/(Marie Thérèse de Soubiran Mars 1879)/]