Seigneur, aujourd’hui, tu nous parles d’une ville où tu nous attends. Une ville dont tu es la lumière et le seul ornement. Une ville où il n’y aura plus de pleurs, car c’est toi qui essuieras chaque larme, c’est toi qui laveras nos pieds fatigués, par le bitume ou les cailloux du désert.


Seigneur, aujourd’hui, tu as pris ma main, une vieille main petite et tellement vide!
Et regarde, vois sur quelle route tu m’emmènes.
Vois comme ils ont mal; tu nous as appris à multiplier le pain, à sanctifier l’huile, mais que faire avec si peu de mains, sinon parfois mettre sa main dans la leur pour qu’ils touchent la tienne.
emigres_3.png
Ceux qui sont sur la route, ceux qui tiennent la main de leurs frères et de leurs sœurs, ceux qui découvrent qu’ils sont pauvres et qu’ils ont faim même s’ils se croient plus riches.

Et ceux dont les mains sont brûlées, dont les pieds sont troués.
Tous nous apercevons ta cité de lumière et la tendre douceur de ton regard, en un instant furtif mais aux couleurs vivantes comme une aile de papillon qui vole au vent d’automne.
C’est notre fête à tous déjà dans la rocaille de l’aujourd’hui.

[/Sœur M.Bernard/]