une relecture de Marthe au soir de la visite de Jésus à la maison.

dans un prochain article, la relecture de Marie le même soir.

ce texte, et surtout les titres, nous offrent une manière de faire, à la lumière de l’Esprit-Saint, la relecture d’une expérience, d’un évènement vécus


Je viens comme je suis…

Je ne suis pas très à l’aise ce soir… j’ai le sentiment d’avoir gâché le plaisir de tout le monde avec mon éclat stupide. Et pourtant, j’étais si heureuse de voir arriver Jésus. Cette amitié qu’il a pour notre famille me donne tant de joie. Nous sommes un peu sa famille, et je suis contente qu’il se sente libre de venir chez nous quand il veut. Je sais qu’il se trouve à l’aise et que cela le repose de passer un moment chez nous.
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Je repasse le fait.

mais pourquoi donc ai-je réagi de cette manière idiote ce soir ? Ce n’était pas à cause du travail. Pourvu que Jésus ne pense pas que cela me dérangeait d’avoir à préparer le repas pour lui ! Je ne me le pardonnerais jamais s’il hésitait à venir à cause de moi. Mais aujourd’hui, ça m’a agacée que Marie trouve tout naturel que ce soit moi qui fasse la cuisine, et Jésus aussi à vrai dire. comme si cela ne me faisait pas plaisir à moi aussi de m’asseoir à côté de lui pour l’écouter.

Mais alors, pourquoi ne l’ai-je pas fait ?

Pourquoi ce repas a-t-il pris une telle importance ? je sais bien que Jésus se serait contenté aussi bien d’un repas tout simple. Ce n’est pas lui qui m’aurait reproché de ne pas lui offrir un festin. Non, j’ai fait le choix de préparer un bon dîner pour lui manifester mon amitié. C’est ma manière de l’exprimer. Marie l’exprime autrement.

Je creuse pour chercher la racine de mon comportement.

Pourquoi alors étais-je si irritée contre Marie… et même un peu contre Jésus? D’où venaient ces reproches qui ont jailli sans que j’y pense vraiment ? Je sais bien que c’est plus dans mon tempérament de m’activer à faire quelque chose. Honnêtement j’aurais du mal à rester assise tranquillement comme Marie, simplement pour goûter sa présence. Et pourtant, j’aimerais bien être comme elle quelquefois. Au fond, je suis peut-être un peu jalouse de la capacité d’écoute et de silence de ma sœur. J’ai choisi de préparer un bon repas pour Jésus, mais en même temps, je louchais vers eux et j’étais tiraillée. C’est pour cela que j’ai éclaté.

Je me laisse regarder par le Père, telle que je suis.

Je sais que Jésus apprécie cette qualité de présence et d’attention de Marie, mais j’ai oublié sur le moment qu’il apprécie aussi ma capacité d’accueil, mes dons de Maîtresse de Maison. Même après mon éclat, il a su montrer qu’il appréciait le repas et il m’a remerciée si chaleureusement, sans aucune allusion à ce qui s’est passé avant; Marie non plus, à vrai dire.
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Je reprends la route.

Demain, il faut que j’explique à Marie ce qui s’est passé en moi. Il faut que j’apprenne à mieux accepter la réalité de ce que je suis, avec mes dons et mes limites. La prochaine fois que Jésus viendra, si je décide de passer mon temps à faire un bon repas, je le ferai de tout cœur. Mais peut-être que je pourrais aussi m’agiter un peu moins, et tout en lui préparant quelque chose de bon, rester un peu plus auprès de lui. Cela doit s’apprendre aussi.


Terminer sur l’action de grâce.
Quoiqu’il en soit, je sais que Jésus a beaucoup d’amitié pour moi, et ça, c’est quelque chose de merveilleux !

cf aussi 377

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