La Miséricorde dans les Écrits Spirituels de Marie-Thérèse de Soubiran, fondatrice des Sœurs de Marie-Auxiliatrice, exprime cette profonde relation qu’elle avait avec Dieu. Contemplons la force spirituelle que Dieu donne par son amour gratuit, à chacun de nous.
Voilà 5 ans que Marie-Thérèse a été éjectée de la Congrégation qu’elle a fondée, elle a été admise chez les Soeurs du Refuge. Dans la solitude qui est devenue la sienne, elle est appelée à entrer dans une communion au Verbe incarné qui est désormais sa vie. cf. 12
“Dieu m’est présent sans cesse avec tout son amour, toute sa tendresse, avec sa toute puissance. Et je ne le savais pas, moi qui ai si peur toute seule, je ne le suis jamais…
La toute puissance et l’amour de mon Dieu me gardent, m’entourent sans cesse de tendresse, d’un amour qui aime à se communiquer, à s’abaisser vers l’objet aimé et qui, de plus, met sa force à l’élever jusqu’à lui, à le garder de tout mal, à le combler de ses biens propres” (6 mars 1879)
Marie, sa sœur elle aussi est renvoyée de Marie-Auxiliatrice et admise à Notre Dame du Refuge. M. Thérèse apprend tout ce qui s’y passe et c’est pour elle une immense déception et un appel à la Confiance en Dieu seul…
«Mon Dieu, que vos miséricordes sont ineffables, et qui peut comprendre vos desseins?» (3 février 1881)
«Croire qu’en un instant, sa miséricorde, son amour, sa toute puissance peuvent dans une âme réparer le passé et la préparer à faire avec simplicité le grand passage du temps à l’éternité» ( 27 février 1881)
«En sa miséricorde et son amour, Dieu veut me donner avec Lui une familiarité toute divine…
Vous êtes, vous Seigneur, la bonté au-dessus de toute bonté, l’amour au-dessus de tout amour, la toute puissance au-dessus de toute puissance, et cela pour tous, quelles que soient nos misères. Vous ne faites acception de personne, car vous nous aimez pour la seule raison qu’il vous plaît de nous aimer, nous, l’ouvrage de vos mains.
Que j’exalte, Seigneur, que je bénisse, que je loue éternellement votre grandeur, votre amour, votre toute puissance, enfin votre miséricorde infinie pour l’œuvre de vos mains.» (prière d’action de grâce, de confiance et d’amour 1881)
Marie-Thérèse de Soubiran donne-nous de vivre en profondeur cette confiance en la miséricorde de Dieu, de ne jamais douter que Dieu conduit toute chose pour notre bien.
En cette année jubilaire voici une invitation à prier avec ces textes en sachant que M Thérèse, malgré son rejet de la congrégation par calomnie, n’a jamais douté de la miséricorde et de l’amour de Dieu.