Voici un écho d’une nuit de Noël dans la cathédrale  d’Autun, relaté par le Chanoine Grivot.
« Lorsque tout le monde est parti  et que Roger, le sacristain a fermé toutes les portes, tous les animaux  (il y en a 73 ) descendent de leurs piliers pour accomplir leur petite cérémonie  devant la crèche si elle est jolie ou  devant le chapiteau de la Nativité ; ils dansent chantent: Il est né le Divine Enfant…
Au lever du jour, l’âne de la fuite en Egypte,  qui est descendu  le dernier, monte en chaire et une année il fit ce discours :
     –  Mes frères, les hommes vont bientôt venir ; vous allez remonter sur vos piliers, car les hommes, qui ne comprennent rien, ne comprendraient pas de vous voir ici .Que chacun d’entre vous par sa tenue soit une prédication pour ces pauvres hommes qui me font un peu pitié.  Voici lorsqu’ils me regardent ce que j’essaie de leur dire : Messieurs, je suis le seul être au monde qui soit heureux de son sort et qui ne  cherche pas une autre place ; je voudrais que ce soit tout le temps la Fuite en Egypte. Je vous en prie, Messieurs, de temps en temps faites comme moi, vous serez heureux.
De temps en temps allez sur la route d’Egypte, mettez-vous du côté de celui qui est mis à la porte, de temps en temps faites l’âne et portez Dieu. Ainsi soit-il. »

Et tous répondirent : Deo Gratias et tous firent un salut au chœur, et tous remontèrent chacun sur son pilier, l’âne le dernier avec le sourire »

Être heureux de son sort, se mettre du côté de celui qui est mis à la porte, porter DIEU en soi , et autour de soi ; n’est-ce pas un beau cadeau de Noël pour vivre une année nouvelle ?
Sr Marie Clarisse